Faire grossir le mental ou s’abandonner à ma divinité ?

Faire grossir le mental ou s’abandonner à ma divinité ?

6 Déc 2022

Je suis toujours fasciné de voir comment le mental catégorise, compare, met dans des boites : bon, pas bon, gentil, dangereux, différent, etc. Tellement de stratégies pour se protéger, se rassurer.

Je pense à Satprem qui parle de ce mental qui veut « s’élargir à l’infini », inconscient de ses propres limites. Et quand je parle du mental, je ne parle pas de ces cellules obéissantes qui font un travail merveilleux lorsqu’elles sont au service du divin. Je parle du patron mental par intérim, celui qui a pris les commandes en l’absence de leadership, en l’absence de foi peut-être, en l’absence d’un engagement ferme de donner carte blanche à mon âme. Je parle de ces personnages égotiques séparés de la source , focalisés sur la survie à tout prix, la seule loi qu’ils connaissent.

Cet expert en survie fait surchauffer nos cellules, toujours dans le futur à contrôler, dans le passé à culpabiliser ou regretter, mais jamais dans le présent à apprécier, ressentir, inclure et s’ouvrir à l’infini des possibles. N’est-ce pas cela le supra mental, la jument ailée, la conscience de vérité ? N’est-ce pas la fin de cette vie linéaire qui va inéluctablement vers le couple mort/réincarnation ? N’est-ce pas la conscience que l’univers tout entier se manifeste à chaque seconde, que tout change tout le temps, que tout est là maintenant…Ce que nous voyons avec peur parfois comme le chaos ne serait-il pas la réalité d’une vie constante, d’une vie qui enfin prend un sens dans l’harmonie et la paix ? Ce que notre mental menteur voit comme le chaos n’est-il pas l’expression de sa limitation à voir l’univers qui se transforme à chaque instant ?

Le supra-mental est déjà là sur terre, à l’œuvre, partout et tout le temps. Pourtant, même s’il me caresse parfois, il m’échappe souvent. Je connais son doux parfum de paix intense, de joie sans cause. Je ressens parfois la fin de la séparation, la conscience d’être le tout, tout en participant individuellement à l’émancipation individuelle du Tout dans la matière. Je vois ses miracles souvent, surtout quand je n’attends pas de résultat…

Et pourtant je suis encore un peu impatient et inquiet parfois devant ce chemin sans chemin, cette idée un peu folle d’une nouvelle espèce qui est déjà en gestation dans mes cellules. Une idée de moins en moins folle finalement au regard du monde de mensonge et de sa folie de jugement, d’ennemis, de virus, d’exploitation et de guerre.

Alors progressivement, jour après jour, mon mental accepte de se soumettre à ma divinité, mon vital se pacifie avec quelques tentatives de gesticulation, un dernier souffle de l’ancien monde. Et mon corps physique alors ? Mon expert mental en survie n’a définitivement pas la réponse. Pas de garanties, il faut durer comme disait Mère, alors durons !